Le rôle de la technique se présente comme une « amélioration » de nos conditions de vie. Personne, par exemple, ne s’oppose aux progrès de la médecine qui permettent une augmentation continue de notre espérance de vie.
Mais la technique peut-elle tout réparer ? Si oui, est-il désirable de vivre mille ans ?
À ces questions, jadis étranges, la révolution biotechnologique, associée à l’utopie transhumaniste, leur donne aujourd’hui un sens. En effet, il se pourrait qu’au-delà de la recherche d’une vie en bonne santé, ce soit l’amélioration des performances du corps et du cerveau que la révolution technologique rend possible.
Mais jusqu’où l’homme doit-il pousser sa capacité à se modifier ? Sommes-nous en train de réaliser ce que seuls les dieux étaient supposés pouvoir faire : créer la vie, modifier notre génome, reprogrammer notre cerveau, euthanasier la mort ? Est-ce que tout ce qu’il sera techniquement possible de faire pour nous améliorer devra être un jour réalisé ?