Destiné à suivre le modèle familial en devenant organiste de la cathédrale de Lucques, Giacomo Puccini rompt avec cette tradition de plusieurs générations. Sa découverte de Verdi l’a subjugué. Remarqué et soutenu par l’éditeur Ricordiau sortir de ses études à Milan, il reprend le flambeau de l’opéra italien pour le faire sortir du romantisme, notamment avec sa trilogie La Bohème (1896), Tosca (1900) et Madame Butterfly (1904), marquée par le vérisme et les langages musicaux du XXe siècle, expressionnisme et impressionnisme. Bon vivant, amateur de voitures, Puccini connaît dès lors la célébrité planétaire et voyage beaucoup. A la différence de Verdi, sa carrière semble complètement détachée des grands événements de l’histoire italienne qu’elle croise, depuis le Risorgimento jusqu’à l’avènement du fascisme. Malade du cancer, il ne parviendra pas à terminer son ultime chef-d’œuvre, Turando.