Difficile de séparer Klimt de son ami Schiele : Ils sont les deux faces, l’une séduisante et l’autre scandaleuse de la Vienne des débuts du vingtième siècle. Les deux faces de Freud, en quelque sorte. Klimt représente une avant-garde qui ne fait pas du passé table rase. Pour lui la peinture a aussi une fonction décorative, elle doit aider les hommes à vivre en leur apportant la beauté. Rejetant l’art historicisant du Ring, il est un des fondateurs de la Sécession, un mouvement qui va s’étendre dans toute l’Europe dans ces années du crépuscule de l’Empire. Le Jardin d’Eden avant le cataclysme de 1914. Schiele, au contraire, ce sont les pulsions de l’inconscient et de la sexualité, l’enfoui de cette haute société viennoise qui veut jusqu’au bout faire illusion en jetant ses derniers feux … Pas un hasard s’ils meurent tous deux en 1918 !